L'Archivistique : Science du Classement et du Rangement
L'archivistique est la discipline qui s'intéresse à la gestion des documents, quels que soient leur support et leur date de création, ces documents étant produits ou reçus par une personne ou un organisme.
L'archiviste soutient les organisations et la société dans la gestion, l'exploitation et la sauvegarde de leurs documents analogiques ou numériques, y compris ceux à valeur patrimoniale.
En 1984, l'archivistique était résumée à 4 fonctions : création, traitement, conservation et utilisation, déterminées par le cycle de vie du document d'archives. La discipline s'est développée, a individualisé certaines fonctions au sein de fonctions traditionnelles, en a intégré d'autres, comme l'analyse des besoins, qui relève en partie de l'audit en organisation, ou la préservation. Chacune de ces fonctions peut s'appliquer à chacun des âges des archives, courantes, intermédiaires et définitives. L'archivistique québécoise revendique la nécessité de la présence de l'archiviste dès la création du document, là où l'archivistique contemporaine française, dans sa pratique, peine à intervenir en amont de la collecte passive. La place faite aux méthodes, plans d'action et grilles d'analyse dans l'ouvrage illustre les divergences d'approche, de vocabulaire et, sans doute, de finalités entre l'archivistique française et l'archivistique étrnagère, plus portée sur le records management.
L’analyse archivistique a pour but de donner, sous une forme organisée, concise et précise, les données pertinentes sur le contenu informatif d’un document ou d’un ensemble de documents. Elle doit principalement répondre aux questions suivantes : Quoi ? Comment ? Avec quoi ? Quand ? Il est nécessaire de connaître trois termes : l’objet, l’action et la typologie.
Pour résumer, l’analyse :ne doit pas être ambiguë (éviter les termes « vrac », « divers », etc); doit absolument refléter la composition interne de l’article
doit être concise et homogène.
Un fonds est un ensemble de documents de toute nature constitué de façon organique par un producteur dans l’exercice de ses activités et en fonction de ses attributions. Pour une commune, cela signifie que les archives produites par les uns et les autres au sein de différents services constituent un seul et même fonds, celui des archives de la commune.
Le classement se fait selon le principe du respect des fonds : les archives émanant d’un même producteur doivent être regroupées et conservées ensemble. Des documents d’origine différente ne doivent jamais être mélangés. Ceci est d’autant plus important qu’il n’est pas rare de trouver des fonds de différentes provenances dans une mairie : archives intercommunales, archives privées, etc.
Les archives sont des documents, quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout service ou organisme public ou privé, dans l'exercice de leur activité.
La cotation est un ensemble de symboles (lettres, chiffres, signes) attribué à chaque article. Elle indique la place de l’article dans l’ensemble du fonds et sa localisation dans le local d’archives.
L'Archivage électronique et la numérisation sont à la mode:
La conduite d'un projet d'archivage électronique est le seul garant de la préservation pérenne de l'information (preuves juridiques et historiques). Ce projet ne peut se concevoir que collectivement, en faisant intervenir plusieurs compétences (managers, utilisateurs, opérationnels, informaticiens, archivistes, qualiticiens, correspondant informatique et liberté, etc.). Nous assurons dans ce cadre, la conduite de projet ainsi que l'étude organisationnelle préalable à la mise en place d'un système d'archivage électronique (études d'organisation et des processus d'archivage, études des systèmes d'information utilisés, proposition à la gouvernance d'un schéma et des solutions d'implémentation, rédaction d'un cahier des charges et montage d'un dossier d'appel d'offres, préparation à la conduite du changement).
Le Traitement archivistique est «l' Ensemble de procédures et des opérations d’évaluation, d’analyse, de tri, de classification, de classement, de description, d’indexation et de rangement des Archives ».
Cette étape est le cœur du processus : elle va permettre d’analyser le fonds dans son contenu documentaire, d’en identifier les différents supports, d’en comprendre la logique interne pour aboutir à un plan de classement. C’est une étape lente mais c’est une étape incontournable parce qu’elle va permettre d’évaluer les priorités des traitements à opérer, et d’avoir une approche budgétaire. Par exemple elle permet d’évaluer le temps de travail nécessaire au traitement documentaire, le matériel de conservation à commander, et de faire une première évaluation pour un projet de numérisation.
L’archivage dans son sens premier, c’est l’organisation intellectuelle des documents, faite en accord avec le principe de respect organique du fonds : respect de la provenance (identification du producteur de l’archive), respect de l’intégrité du fonds, respect de son ordre originel. Chaque pièce doit, dans la mesure du possible, être placée dans son contexte de création. Si aucun ordre ne semble présider, il faut être capable de proposer un plan de classement en suivant un ordre chronologique, géographique ou thématique.
Le bibliothécaire désigne d'une manière générale une personne à qui sont confiées des tâches de gestion des collections documentaires et d'aide aux usagers dans une bibliothèque, mais aussi des fonctions d'administration générale.
Un conservateur des bibliothèques est un cadre supérieur de la fonction publique française (statutairement cadre A+), chargé de la direction et de l'encadrement des bibliothèques d'État ou territoriales.
A la tête d’une bibliothèque municipale, d’une bibliothèque centrale de prêt, d’une bibliothèque spécialisée ou d’une bibliothèque nationale (BNF et BPI), le(la) conservateur(trice) de bibliothèque constitue, exploite les fonds de celle-ci et organise leur accès au public. Son objectif : faciliter l’accès à la culture au plus grand nombre. Pour cela, il/elle assure la diffusion des documents à des fins de recherche, d’information et de culture. Mais il/elle garantit également la protection des collections rares. Tel un patron d’entreprise, il/elle est responsable de sa bibliothèque et de son patrimoine.